D’un geste brusque une main la tira en arrière par les cheveux et lui arracha un cri d’extrême douleur.
Une autre main se plaqua sur sa bouche. Une voix d’homme lui murmura à l’oreille :
‘Alors ma belle, ça te plait le spectacle ?’.
Elle se débattit comme une folle, mais l’étau qu’exerçait les mains de l’homme sur elle était trop fort.
‘Tout doux tout doux’ lui susurra-t-il en la retournant pour la regarder bien en face. ‘On va bien s’amuser maintenant tous les deux’. Il lui balança en pleine figure l’un de ses énormes poings.
Elle partit à la renverse, se retrouva dans le couloir et en une fulgurante seconde, il fut sur elle, un énorme couteau à la main.
‘Si tu gigotes, je t’arrache un œil tout de suite’ lui dit-il en appliquant la lame sur son visage.
D’un coup sec il lui arracha son tee-shirt et son soutien-gorge, faisant jaillir ses deux seins magnifiques. Il les caressa avec son couteau, les yeux exorbités, pratiquement la bave aux lèvres.
Il se pencha sur la bouche de Karine et l’embrassa d’une manière obscène en léchant son visage.
‘Tu veux savoir ce que j’ai fais à ton mioche, bien sûr que tu veux l’savoir. Je suis entré très discrètement, il a rien entendu le pôôôôvre, un vrai jeu d’enfant. Et je m’attendais pas à ça, il était sous la douche.
Alors je me suis servi. Y faut voir comme y gueulait quand y m'a vu. J'ai dû le faire taire.
Et toi je vais te la mettre et je veux t’entendre gueuler aussi fort que lui. T’entends ça salope, tu vas gueuler à t’en faire péter les cordes vocales’.
Il prit Karine par les cheveux pour l'obliger à se lever et sortit une cordelette de sa poche. Il lui réservait tellement de bonnes choses...
‘Enlève tes frusques. Vas-y. Déshabille-toi !’
Karine était comme paralysée, hébétée, ne pouvant faire le moindre geste. Il lui prit une main, la posa sur le mur, et sectionna proprement le petit doigt, qui retomba au sol en faisant un tout petit bruit.
Ça la fit sortir de son état et elle hurla en regardant son doigt par terre et le sang qui jaillissait de sa main.
‘Je t’ai dis de te foutre à poil. Et pas dans une heure, tout de suite !’ éructa-t-il.
Elle commença fébrilement à enlever son pantalon et un autre coup lui fit cogner très fort la tête contre le mur.
‘Plus vite, t’entends, ou c’est tous les doigts que j’ te coupe’. Malgré la douleur qui lui vrillait le crâne et l’énorme bosse à la tête, elle se dépêcha du mieux qu’elle put. Car elle voyait dans les yeux de cet homme toute la folie qui l’habitait et tout le plaisir qu’il en éprouvait. Et il en éprouvait vraiment du plaisir ce sadique, ça se voyait. Elle fit glisser sa culotte, se retrouvant nue devant ce malade, la peur au ventre, absolument terrifiée.
‘Ben tu vois, c’était pas difficile. Maintenant, on va jouer un peu.’ Il appliqua son large couteau sur le sexe de Karine, sur les poils pubiens de son triangle d’amour.
Il porta la main à sa braguette, l’ouvrit et en sortit son engin droit comme un i, et la pénétra d’un coup, en soufflant comme une bête, donnant des coups de reins rapides, pressé de jouir en elle et de passer à d’autres réjouissances. Il poussait de petits cris comme un animal, et en peu de temps sa semence explosa dans Karine comme un feu d’artifice.
Elle éprouvait un immense dégoût, incapable de se défendre contre cette brute, cette chose qui ne méritait pas d’être un homme. Elle se laissait faire car elle était au-delà de toute combativité, déconnectée de toute volonté défensive. Elle regarda le corps inerte de son fils par la porte ouverte de la salle de bain.
Elle le revit allongé sur le sol, son pauvre fils qui ne connaîtrait jamais les joies de la vie, qui avait été torturé et enlevé de ce monde par cette ordure qui était là à la besogner comme si elle était une putain.
Le fait de voir ainsi son garçon déclencha en elle un immense sursaut d’énergie et la réveilla de son état d’hébétude en hurlant de colère, de honte et de chagrin, avec des envies de meurtre dans les yeux. L’homme qui avait posé son couteau sur la petite table à coté d’eux pour mieux l’outrager ne vit rien arriver, trop occupé qu’il était à son affaire.
Elle enfonça de toutes ses forces les longs ongles de ses pouces dans les yeux de la brute, lui faisant exploser d’un coup les orbites qui jaillirent de leur cavité, et de suite s’empara du couteau de sa main blessée et de l’autre sa bite toute gluante de sperme pour lui trancher les couilles d’un seul coup. Ziiiiip. Puis, en un geste rapide, lui planta l’arme dans le cou, arme qui resta ainsi, tel un objet saugrenu qui n’avait rien à faire là d’ordinaire. Il porta les mains à sa gorge, tournant en rond au milieu du couloir en se cognant partout, ne comprenant pas ni ce qui lui arrivait ni ce qui avait merdé, et gueulant comme un porc.
Le sang jaillissait de son cou en aspergeant les murs, il ne voyait plus rien, les yeux arrachés pendant sur ses joues. Il hurlait comme un dément, cherchant Karine pour la tuer, se rapprochant dangereusement de la descente d’escalier. Et ce qui devait arriver arriva, ce qui devait s’accomplir s’accomplit, il bascula tête la première, dévala chaque marche en un roulé-boulé ridicule et se retrouva tout en bas sans bouger.
Karine descendit l’escalier quatre à quatre, sortit le couteau de la gorge de l’ignoble individu et le planta des deux mains maintes et maintes fois dans le corps inerte, comme une furie, incapable de s’arrêter.
Ce n’est que bien plus tard qu’elle reprit ses esprits, se demandant ce qu’elle faisait là, et la dure réalité lui revint.
Elle se leva, ne prit pas de douche car son garçon était encore dans la salle de bain, étendu par terre, mort, violé, éventré, les yeux grands ouverts, l’air de se demander pourquoi sa mère l’avait ainsi laissé seul au lieu de le protéger.
Elle s’habilla et téléphona à la police, le corps secoué de sanglots qu’elle n’arrivait pas à contrôler.
auteur : mario vannoye
le 09 avril 2007